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Note sur des maisons d’ouvriers construites à Dornach par MM. Dollfus-Mieg et Cie, 28 juin 1871

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    • Note sur des maisons d’ouvriers construites à Dornach par MM. Dollfus-Mieg et Cie, 28 juin 1871

    • Auteurs : Harald Nessler, ingénieur chez DMC, à partir du travail de recherches menées par E. Burnat et Fd Fromm (DMC).

      Commentaire : La SIM, toujours attentive à la grande question du logement ouvrier, fait un bilan en 1870 des réalisations en ce domaine. Ce travail ne peut être mené à bien par le spécialiste de la question, Achille Penot, du fait des événements militaires et politiques et de son choix d’opter pour la France et Lyon. Le rapport doit attendre juin 1871 pour être présenté et publié dans le bulletin.

      Dès la fin des années 1860, le réalisme des philanthropes mulhousiens leur impose un constat de semi-échec. Les ouvriers les plus pauvres, pour lesquels les maisons saines construites par la SOMCO restent inaccessibles, continuent de se loger dans des immeubles insalubres à des prix exorbitants.

      Le rapport rappelle ainsi que la grande majorité des maisons de la cité ouvrière offrent 47 m2 pour un loyer de 22 francs par mois, ce qui est trop cher pour une grande partie du monde ouvrier. Même un second modèle de maison réduisant la surface habitable à 30 m2 pour 17 francs par mois reste incapable de les attirer.

      Prenant le problème à bras le corps, l’entreprise DMC, dont le dirigeant Jean Dollfus a fait du logement ouvrier son combat, fait réaliser une recherche sur 127 logements parmi les meilleurs marchés de Mulhouse et de ses environs. Il fait également l’analyse des maisons agricoles de Lord Digby , avec une chambre à demeurer de 13,23 m2 et deux chambres à coucher de 4,63 m2 chacune.

      Après cette étude, l’entreprise DMC édifie en 1867 un groupe expérimental de 4 maisons sur un terrain situé à proximité de Dornach, du côté de Didenheim. Le coût de construction de ces carrés mulhousiens est contrôlé de façon drastique. Parallèlement, quelques ouvriers de DMC, soutenus par la SOMCO, construisent « selon leur idée » des maisons de 31 m2 habitables. Le rapport comparant les deux expérimentations donne la préférence à la réalisation patronale.

      Au final, la tonalité de l’article est particulière : si le lecteur y retrouve la louange quant aux réalisations concrètes et pragmatiques des philanthropes mulhousiens, il donne à voir la désillusion de la Société industrielle devant la permanence des logements ouvriers insalubres et le pessimisme ambiant de cette première année d’annexion.

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    • 1871
    • Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse (BSIM), tome 41, 1871, p. 288-300, tableaux et planches.
    • Note sur des maisons d’ouvriers construites à Dornach par MM. Dollfus-Mieg et Cie, 28 juin 1871Nessler, Harald
    • R 17