De 1887 à 1897. Note du comité d’utilité publique, pour faire suite au rapport du Dr Penot sur les Cités ouvrières de Mulhouse, 26 juin 1901
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informations détaillées
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- De 1887 à 1897. Note du comité d’utilité publique, pour faire suite au rapport du Dr Penot sur les Cités ouvrières de Mulhouse, 26 juin 1901
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Auteur : Camille de Lacroix (1841-1924) devient lieutenant de vaisseau à sa sortie de l'École navale et fait campagne en 1870 comme fusilier-marin près du Mans. En 1880, il devient associé de l'entreprise de son beau-père Ed. Vaucher & Cie, maison de commission, qui devient en 1900 la Société anonyme d'industrie cotonnière (SAIC). A côté de ses activités professionnelles, il s'occupe particulièrement des questions de logement et préside le conseil des Cités ouvrière. Il présidera également le dispensaire antituberculeux à partir de 1907, la Société des arts et sera vice-président (1906-1919) puis président (1919-1924) de la SIM. Il joue aussi un grand rôle dans le développement de l'École de filature et de tissage pour former des éléments capables de diriger l'ensemble d'une usine textile. Son nom se retrouve ainsi dans toutes les sociétés ou associations ayant pour objet l'intérêt général de la ville de Mulhouse. Après s'être retiré de la vie active, il deviendra président des conseils d'administration des deux sociétés les plus importantes de Mulhouse, DMC et la SACM (de 1919 à 1924).
Commentaire : Cette note du 26 juin 1901 rédigée par Camille de Lacroix, rapporteur du comité d’utilité publique, est précédée par la reproduction de la partie du rapport Penot d’août 1865 concernant la Cité ouvrière de Mulhouse (p. 420-446). Cette synthèse participe probablement à la réalisation de l’"Histoire documentaire de Mulhouse", publiée l’année suivante.
Camille de Lacroix rappelle la douloureuse adaptation de la SOMCO durant la dernière décennie du siècle. La volonté de la SOMCO de fournir une maison saine au plus bas prix possible se heurte à partir de 1887 à la volonté de l’ouvrier de faire de sa maison un « instrument de gain ». En conséquence, les derniers types de maisons (de 1891, 1893 et 1895) érigées par la SOMCO sur le reste du terrain disponible sont plus grandes et plus chères mais permettent la sous-location. La note de Lacroix révèle ainsi la complexification du jeu d’acteurs qui fait de la Cité non pas la réalisation simple du projet philanthropique patronal mais le produit de compromis et d’adaptations.
L’auteur donne à voir dans un second temps l’examen de conscience auquel doit se soumettre la SOMCO qui, en 1897, a bâti 1 243 maisons sur la totalité du terrain disponible : « Ayant couvert tous les terrains, en achètera-t-elle d’autres ; ou bien entrera-t-elle en liquidation ? » Puisqu’elle décide de continuer à œuvrer, deux directions d’avenir se dessinent : d’une part, continuer à bâtir en périphérie urbaine où le terrain est moins cher mais à proximité d’une ligne de tramway ou de chemin de fer, des maisons avec jardins destinées à la propriété ouvrière (la SOMCO engage avant la Grande guerre la construction des Cités Rieff et Illberg) et, parallèlement, « bâtir en vue de louer. Les maisons devront être entre autres maintenues de préférence en ville, pourvues de toutes les installations indispensables à l’hygiène moderne ». C’est Auguste Lalance qui donne le capital permettant de tenter cette nouvelle expérience.
Le rapport est complété par une série de documents annexes :
- bilan des bains et lavoirs installés dans la ville avec deux tableaux récapitulant leur fonctionnement (p. 453-460) ;
- statuts de la Société mulhousienne des cités ouvrières (p. 461-467) ;
- conditions d’admission dans les maisons (pp. 468-469) ;
- modèle du traité en allemand » entre le propriétaire et la Société (p. 470-472) ;
- tableau de financement pour l’acheteur d’une maison de 3 000 francs (p. 473-475) ;
- Etat en 1900 des constructions, ventes de maisons, versements par des acheteurs depuis 1854 (p. 476-489) ;
- devis pour une maison de type A (p. 490-500) ;
- tableau récapitulant les dépenses dans les parties communes de la Cité effectuées par la SOMCO (p. 501-502).
Enfin, cinq planches donnent les plans en coupe des maisons ainsi que le plan général de la Cité terminée en 1897.
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- De 1887 à 1897. Note du comité d’utilité publique, pour faire suite au rapport du Dr Penot sur les Cités ouvrières de Mulhouse, 26 juin 1901Lacroix, Camille de (1841-1924)
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