Les Cités ouvrières du Haut-Rhin, 30 août 1865
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informations détaillées
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- Les Cités ouvrières du Haut-Rhin, 30 août 1865
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Auteur : Achille Penot (1801-1886) : catholique né à Nîmes, docteur en chimie. Il est en 1822 chargé des cours de chimie au collège de Mulhouse qu’il dirige pendant plus de trente ans. Membre de la SIM dès sa création, il anime le Comité de chimie et le Comité d’utilité publique. Il publie dans les Bulletins environ 120 études et communications, en particulier sur les questions sociales. Optant, il quitte la ville en 1871 avec l’École de commerce pour s’installer à Lyon.
Commentaire : Douze ans après sa présentation, en novembre 1853, de la création de la Société des maisons de la cité ouvrière (SOMCO) faite devant le Comité d’utilité publique, A. Penot fait un bilan complet et documenté de l’action de celle-ci.
Comme à son habitude, il rappelle les étapes de la réflexion des philanthropes mulhousiens sur la question du logement ouvrier, depuis la note de M. Zuber en 1851 jusqu’à la création de la SOMCO.
Il souligne en particulier le caractère novateur du principe d’accession à la propriété et ses multiples effets positifs. Le premier est de « faire de [l’ouvrier] un propriétaire désormais fixé dans le pays avec sa famille » et de mettre ainsi fin au nomadisme immoral de la « population flottante ». La SOMCO a par ailleurs réussi là où avaient échoué les sociétés d’encouragement à l’épargne depuis trente ans : donner un but immédiat et concret à l’épargne populaire qui, enfin, se développe : « La cité a seule pu amener les ouvriers à faire des économies. » Dans cette analyse des dix années d’application des principes de 1853, l’insistance d’A. Penot sur la souplesse d’application du règlement interdisant la sous-location révèle tant la réalité d’une pratique courante que le pragmatisme des philanthropes mulhousiens. Si les modalités financières et pratiques sont rappelées en détail, le propos principal d’A. Penot est de démontrer que la moralisation du monde ouvrier est la priorité de la SOMCO. Il souligne la cohérence des mesures prises pour y parvenir sans en cacher les déceptions partielles : maison pour jeunes ouvrières célibataires, boulangerie, bains et lavoirs, etc.
L’autre priorité d’A. Penot dans ce bilan, est de souligner l’effet d’entraînement qu’a, selon lui, la SOMCO sur la construction par des spéculateurs de logements dans la ville : « précisément parce que les logements qu’offrent les deux cités se trouvent dans de très bonnes conditions de toute nature, les maisons nouvelles qu’on a élevées à l’usage des ouvriers ont dû suivre cet exemple et subir ce progrès […]. »
Sa conclusion est forte : « Les cités ouvrières deviennent certainement une des nécessités les plus urgentes de notre époque. »
S’ajoutent 71 pages d’appendices comprenant :
- statuts de la SOMCO (p. 3-8) ;
- tableau des frais pour un acheteur d’une maison à 3 000 francs (p. 9-11) ;
- extrait du registre à souche (p. 11) ;
- tableau de métrage d’une maison entre cour et jardin de 1854 (p. 12-19) ;
- tableaux de métrage de deux types de carré mulhousien de 1864 (p. 19-34) ;
- conditions d’admission (p. 34-35) ;
- avis du concours de la maison la mieux tenue (p. 35-36) ;
- tableau de « la marche de la vente des maisons » (p. 36) ;
- extrait de l’acte de société pour la construction des Cités ouvrières de Guebwiller (p. 37-43) ; l
- règlement de police concernant les propriétaires des Cités ouvrières de Guebwiller (p. 43-47) ;
- tableau de métrage pour les maisons de Bourcart fils (p. 47-64) ;
- statuts de la société immobilière de Beaucourt (p. 64-67) ;
- tableau du « mode de versement des acquéreurs de maisons à Beaucourt (p. 67-71).
Six plans et coupes des maisons s’intercalent dans les annexes.
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- 1865
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- Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse (BSIM), tome 35, 1865, p. 385-432 + 71 pages d’annexes + planches
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- Les Cités ouvrières du Haut-Rhin, 30 août 1865Penot, Achille (1801-1886)
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