Recherches statistiques sur Mulhouse - Chap. 12 Caisse d'épargne
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- Bibliothèque municipale de Mulhouse
informations détaillées
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- Recherches statistiques sur Mulhouse - Chap. 12 Caisse d'épargne
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Auteur : Achille Penot (1801-1886) est catholique, né à Nîmes, et docteur ès science (1829). Il arrive à Mülhausen en 1822 et chargé des cours de chimie au collège de Mulhouse qu’il dirige pendant plus de trente ans. Membre de la SIM dès sa création, il anime les comités de chimie et d’utilité publique et devient en quelque sorte le porte-parole de la SIM. Achille Penot devient vice-président de la SIM en 1852. En 1871, il quitte Mulhouse pour s’établir à Lyon où il fonde l’école de commerce sur le modèle de celle de Mulhouse. Il publie dans les Bulletins environ 120 études et communications, en particulier sur les questions sociales. Ses travaux statistiques, tout comme son engagement très fort dans le cadre philanthropique d’une ville en pleine métamorphose économique et sociale en font un témoin rare et précieux de la Révolution industrielle.
Commentaire : Ce chapitre est fort court. Achille Penot se contente de quelques constats :
- L’encaisse des dépôts de la Caisse d’épargne augmente considérablement entre 1833 (63 499 F) et 1842 (1 027 306 F) ;
- Les ouvriers, toutes catégories confondues (les disparités de salaire entre le manœuvre le plus mal payé – un franc par jour – et un graveur sur molette – dix francs par jour – sont considérables) sont sous-représentés parmi les déposants. On retrouve une majorité d’employés, de domestiques de militaires ou de représentants d’autres catégories sociales non mentionnées ;
- Le dépôt moyen des ouvriers n’est que de 271,57 F, contre 487,31 F pour les autres déposants. Le dépôt moyen des ouvriers stagne depuis 1829 (266,70 F). A noter cependant, que pour un ouvrier qualifié et spécialisé, gagnant trois francs par jour, le dépôt moyen représente trois mois de salaire, ce qui est loin d’être négligeable.
Achille Penot met cette situation sur le compte de l’imprévoyance des ouvriers. Il constate que les tentatives de dépôt d’office d’une partie de la paye sur le compte de la Caisse d’épargne par les employeurs sont un échec.
Par contre, l’auteur ne s’interroge pas sur l’origine de ce constat. Celui-ci mériterait cependant une réflexion, qu’elle porte sur une approche par le revenu (les salaires ouvriers ne permettent pas l’épargne), sur l’usage fait des excédents (thésaurisation, envoi aux familles) ou d’autres hypothèses.
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- Recherches statistiques sur Mulhouse - Chap. 12 Caisse d'épargnePenot, Achille (1801-1886)
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