informations détaillées
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- [Bourcart Catherine (03/12/1802 à Mulhouse – 12/09/1883 à Mulhouse)]
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Fille de Jean-Rodolphe Bourcart, dont les ancêtres étaient originaires du canton de Zurich et d’Elisabeth Koechlin, elle était apparentée par sa mère à Jean-Jacques Koechlin et Anne-Catherine Dollfus.
Marié en 1822 à Jean Dollfus (1800-1888), le patron de Dollfus Mieg et Cie, l’économiste, partisan du libre-échange avec l’Angleterre. Jean fut également un homme politique de tout premier plan, exerçant des responsabilités de maire et de député. L’union fit l’objet d’un contrat de mariage le 19 octobre 1822 : Catherine Bourcart, alors mineure, apporte dans la communauté 30000 francs, investis dans l’industrie. Comme l’invitait alors un des couplets chantés lors de leur union, « quand l’amour et la tendresse président seuls à leurs yeux, puissent ces jeunes tendrons cueillir les fleurs du bel âge et nous donner des poupons ». Dix enfants naquirent au sein de leur foyer, permettant de renforcer la dynastie industrielle, étendant également les alliances matrimoniales aux familles Van Cattendyke des Pays-Bas, Engel (de Cernay), Burnat (de Vevey), de Liebenberg (de Vienne), Gibert (de Genève), confirmant celles jusqu’alors souscrites avec les familles de Mulhouse (Koechlin et Dollfus).
La famille vécut de 1833 à 1887 au Nouveau Quartier, dans l’appartement ayant appartenu à Mathieu Dollfus et qui fut acheté par Théodore Schlumberger en 1887 pour être donné à la SIM.
Un ensemble de documents permet de mettre en lumière au travers de cette biographie une trajectoire familiale, une vie de couple dans laquelle l’épouse compte, une intense vie domestique, une vie familiale qui exprime de la tendresse. Ils permettent également d’envisager l’exercice par les femmes de responsabilités sociales, en particulier aux temps de l’ouverture des premiers secours aux femmes en couches. Alors que maintes études établissent un étiolement de la puissance des femmes au cours du XIXe siècle, Jean Dollfus semble avoir accepté un renforcement de la situation de son épouse, en particulier après la succession de ses parents (1869). L’équilibre trouvé devait permettre aux deux membres du couple d’être célébrés conjointement d’une manière familiale et publique, en particulier lors des festivités des noces d’or de 1872 et de diamant de 1882. Le 21 août 1872, le couple opte pour la nationalité française.
L’indéfectibilité des sentiments et cette union alors exceptionnelle dans la durée est reconnue par les autorités de la ville : le 23 janvier 1874, le conseil municipal de Mulhouse autorise les époux à pouvoir reposer dans l’ancien cimetière de la ville. Leurs corps y furent transférés, maintenant la continuité du temps, faisant du couple les derniers occupants dans l’ancien caveau de la famille.
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- voir en particulier les archives DMK, 66 TT 4, 66 TT 15, 66TT 26, 66 TT 51, 66 TT 66… Max DOLLFUS, Histoire et tableaux généalogiques de la famille Dollfus, 1909, p. 505-508.
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- [Bourcart Catherine (03/12/1802 à Mulhouse – 12/09/1883 à Mulhouse)]
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