Du travail des femmes dans les manufactures
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- Learning Center de l'université Haute-Alsace - BUSIM
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- Du travail des femmes dans les manufactures
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Auteur : Jean Weber (1804-1872) fait ses études de médecine à Paris et obtient le prix de l’école pratique que la faculté de médecine décerne à ses meilleurs élèves. Il entre au conseil municipal de Mulhouse en 1833. L’année suivante, il prend la direction de l’hospice civil. Très impliqué dans les activités de la SIM, il siège à son comité d'utilité publique. Il est par ailleurs l'un des membres fondateurs de la Société médicale du Haut-Rhin dont il est le président. Récompensé par une médaille pour la vaccine en 1841, pour le choléra en 1854, il est nommé officier d'académie en 1870.
Commentaire : Ce mémoire est lu à la séance du 23 février 1848, c’est-à-dire au moment même où, depuis la veille, la révolution est en marche à Paris, aboutissant le 24 à l’abdication de Louis-Philippe et à la proclamation de la République. Il prend place dans le BSIM à la suite du rapport Penot du 29 décembre 1847 concernant le travail des enfants, mais aussi, pour la première fois, le travail des femmes : la SIM a en effet voté à la majorité son soutien à un amendement de la Chambre des pairs visant à étendre aux jeunes filles et aux femmes les dispositions de la loi en préparation sur le travail des enfants.
Le Dr Weber ne sait pas encore que la révolution tuera dans l’œuf ce projet. En médecin, ce dernier met d’abord en avant des arguments physiologiques, puis il répond à plusieurs objections qui l’entraînent sur le terrain de l’économie. S’il se trompe sur un déclin du commerce international consécutif à la généralisation de l’industrialisation (p. 237), il se livre à une critique en règle des excès de la concurrence et plaide pour une approche pragmatique, progressive et philanthropique de la question sociale (p. 239). Au-delà du travail des femmes, il vante les bienfaits d’une limitation généralisée du travail à douze heures tout en doutant des arguments tendant à démontrer qu’on produira autant avec une journée de travail réduite (p. 235).
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